Il est couramment admis que l’orientation hétéro- ou homosexuelle d’un individu est essentiellement, voire exclusivement, le résultat d’apprentissages et d’interactions sociales qui se déroulent dans la petite enfance. Sous l’influence de théories psychanalytiques freudiennes et postfreudiennes, un rôle tout particulier a été attribué aux interactions du petit enfant avec ses parents dans le développement de l’homosexualité. Cette dernière serait alors le résultat d’un blocage du développement de la libido à un stade immature. Ces opinions très répandues ne sont cependant pas soutenues par des études quantitatives contrôlées et ignorent une littérature scientifique abondante qui suggère fortement, voire démontre que l’homosexualité dépend largement de déterminants biologiques prénataux.
Vu la complexité de la personne humaine, ceci n’exclut pas qu’il puisse exister des homosexuels pour qui cette orientation constitue un choix de vie délibéré, éventuellement influencé par des expériences antérieures. Cependant, une large proportion des homosexuels naissent avec cette orientation sexuelle qui se révèle à eux de façon progressive au cours du développement et n’est souvent acceptée qu’au prix d’une souffrance psychologique importante. Une compréhension de ces mécanismes biologiques devrait conduire à une acceptation plus large de l’homosexualité dans la population et réduire la souffrance des personnes concernées.